Le Vendredi 05 avril 2019, le porte-parole de la Police républicaine, le Contrôleur Général de Police Pascal G. ODELOUI, entouré de hauts gradés de l’Etat-major Général des Armées, a fait à la presse béninoise un point portant sur deux sujets:
Dans un premier temps, il a donné des éclaircissements sur le maintien de l’ordre du jeudi 04 avril 2019 à la CENA. En effet, dans le cadre de la gestion de la tension politique liée aux élections législatives du 28 avril 2019, certains individus, nonobstant les arrêtés d’interdiction des autorités administratives à divers niveaux, ont voulu marcher sur la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA).
La Police républicaine dans son rôle de protection des Institutions de la République, avec l’appui de l’armée, est intervenue pour rétablir l’ordre.
Il en a profité pour apporter un démenti formel aux images et vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Il a rassuré l’opinion nationale et internationale que la Police républicaine n’a pas utilisé d’arme létale contre les manifestants mais a fait usage des moyens légalement et internationalement dédiés au maintien de l’ordre pour disperser les attroupements. Il n’y a eu aucun mort ni blessé.
Les images qui circulent sur les réseaux sociaux a-t-il poursuivi, ne sont que de pures affabulations. Certes, il y a eu des interpellations au regard des articles 238 et 240 du code pénal qui répriment les attroupements.
A cet effet, la police républicaine rappelle à chacun et à tous qu’au terme des articles précités ;
PRIMO : article 238
« Toute personne non armée qui, faisant partie d’un attroupement armé ne l’aura pas abandonné après la première sommation est punie d’une peine privative de liberté. Cette peine sera plus lourde, si la personne non armée a continué à faire volontairement partie d’un attroupement armé ne s’étant dissipé que devant l’usage de la force ».
SECUNDO : article 240
« Toute provocation directe à un attroupement non armé, soit par discours proféré publiquement, soit par écrits ou imprimés affichés ou distribués, est punie d’une peine privative de liberté ».
En seconde partie de son intervention, il a présenté les fruits de la traque contre les cybercriminels qui se poursuit sans répit.
L’Office Central de Répression de la Cybercriminalité a encore démantelé un réseau d’escrocs et de faussaires notamment des béninois.
Les victimes sont de nationalité étrangère résidant en Europe.
Le mode opératoire de la bande consiste à faire croire sur les réseaux sociaux à l’existence d’hommes d’affaires et de princes fortunés, désireux de faire œuvre sociale et don d’une partie de leur richesse. Mais avant d’en être bénéficiaire, il faut constituer des dossiers et s’acquitter des frais y relatifs. Ces frais sont tantôt envoyés via des comptes bancaires des complices à l’étranger tantôt par les structures de transfert d’argent au profit des membres du groupe au Bénin.
Les investigations ont permis de savoir que les cybercriminels fabriquent des cartes nationales d’identité sur lesquelles ils apposent l’hologramme d’autres vraies cartes nationales d’identité volées, empêchant ainsi l’identification des personnes bénéficiaires des retraits d’argent escroqué.
Le matériel d’escroquerie est constitué de :
plusieurs cartes nationales d’identité,
des cartes Sim préenregistrées aux noms de tierces personnes,
des kits wifi,
des ordinateurs portatifs.
Pour le moment, l’enquête a permis d’interpeller cinq (05) personnes dont un élève en classe de première, un étudiant qui enseigne dans un collège privé de la place et un agent payeur validant en toute connaissance les opérations frauduleuses.
Enfin, le porte-parole de la Police républicaine a invité l’opinion nationale et internationale à prendre conscience de ce phénomène et à s’adresser, en cas de besoin, à la Police républicaine en appelant le numéro vert 166 ou en écrivant à www.dgpr.bj pour d’éventuelles dénonciations.